Deux jours à tuer
Un film de : Jean Becker
Avec : Albert Dupontel, Marie-josée Croze, Pierre Vaneck...
Genre : Comédie Dramatique - Durée : 1H25 mn
Synopsis :
Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ?
Comment en arrive-t-on à tout plaquer ? A faire mal à ceux qu'on aime et mettre un terme à sa vie de famille en quelques heures... En suivant, le temps de deux courtes journées, un être social qui décide de revenir à l'essence de son existence
Cet homme qui se perd, croit-on, et qui nous perd, c'est le surprenant et talentueux Albert Dupontel, aussi à l'aise dans l'ignominie que dans l'émotion. Sa performance de jeu est portée par des répliques cinglantes, percutantes, désarmantes parfois, face à une Marie-josée Croze douce et tragique.
La deuxième partie du film se déroule dans les décors somptueux de l'Irlande, avec ses paysages sauvages et sa lumière de rêve. On y retrouve un Pierre Vaneck plus que crédible en vieil homme renfrogné et solitaire.
Critiques :
Studio
" Bouleversant. "
Paris Match
" Un film qui vous prend par le col et vous secoue, de la première à la dernière image, en vous faisant faire le tour complet des montagnes russes des sentiments. "
Avis personnel :
On assiste interdit, à une histoire improbable, une tranche de vie surréaliste à la fois jouissive (voire tentante) et douloureuse (voire insupportable). Deux jours à tuer, c'est la patte de Jean Becker, tout en émotion, sincérité et sensualité. Il y est question de gens authentiques et touchants, d'un homme qui , un jour, décide de ne plus jouer, d'arrêter de faire semblant, de crier quelques vérités, de passer du bon ton à une franchise désarmante et cruelle et de tout foutre en l'air ! On passe par tous les stades : du rire à l'angoisse puis aux larmes. Les yeux rougis, on écoute, assis dans le noir, la chanson du générique de fin. Jean Becker a veillé à ce que la lumière ne soit rallumée qu'à la dernière note. Plus un mot dans la salle. Les spectateurs sortent en silence, la gorge sans doute nouée, comme la mienne.
Les mots résonnent encore, longtemps, le sens des mots. Et on reste tous ! Sonné(e)s !